WEC - 1812 km du Qatar : la (fausse) promenade des Ferrari

Le podium 100 % Ferrari n'a pas été si facile à obtenir. Un triplé, ça se mérite. Ce vendredi, les trois Ferrari 499P engagées ont terminé aux trois premières places des 1812 km du Qatar, manche d'ouverture du championnat du monde d'endurance (WEC). La Ferrari n°50 de Miguel Molina, Niklas Nielsen et Antonio Fuoco a franchi le drapeau à damier en première position avec un peu plus de 2 secondes d'avantage sur la 499P n°83 menée dans le final par Robert Kubica. La Ferrari n°51 a complété le podium. « On a fait un beau boulot aujourd'hui », s'est satisfait Antonio Fuoco, l'un des vainqueurs. Mais tout n'a pas été simple pour la marque transalpine. Pendant les 10 heures de l'épreuve, nombre de contretemps, d'incidents ou d'inquiétudes sont venus perturber la marche des Hypercars italiennes. Domination chronométrique Premier coup de stress dès le premier tour. À 14 heures, la Ferrari n°51 s'élança depuis la pole position sous le soleil inondant le circuit de Losail. Mais la voiture sœur (n°50), pilotée par Niklas Nielsen, se rapprocha très près, par l'extérieur, au premier freinage. Pour défendre sa première place, James Calado n'a pas hésité à élargir sa trajectoire, ne laissant pas un centimètre de marge. Chaud. Les deux voitures « usine » s'envolèrent ensuite, confirmant leur domination chronométrique aperçue depuis les essais préliminaires. À l'approche des premiers ravitaillements, les deux voitures officielles possédaient un matelas de 20 secondes sur l'Alpine n°35 (Ferdinand Habsbourg) et la BMW n°15 (Kevin Magnussen). Une domination d'autant plus impressionnante que les deux Ferrari étaient chaussées avec les gommes les plus dures de la dotation Michelin. La plupart des adversaires roulaient depuis le départ avec des pneumatiques panachés (durs à gauches, medium à droite). « Ce n'était pas mal, mais il n'est pas facile de creuser des écarts avec le trafic » minimisait James Calado à l'issue de son premier relai. Cadillac fait pschitt Une autre alerte sonna après 2 heures d'épreuve. Une Aston Martin de la catégorie LMGT3 sortit de la route, provoquant la neutralisation de l'épreuve. Pas de chance pour les Ferrari « usine » : elles venaient d'effectuer leur changement de pilote et d'opter pour quatre gommes neuves. Plus économes en énergie, les deux Cadillac/Jota profitèrent du drapeau jaune pour effectuer un arrêt (presque) gratuit et s'installer aux deux premières places. Heureusement pour la rossa, les deux voitures américaines se prirent les roues dans le tapis. Juste avant que la voiture de sécurité ne s'écarte, Jenson Button donna un coup de frein brusque pour faire monter ses pneus en température. Au volant de la voiture sœur, Alex Lynn fut surpris par la manœuvre. Les deux Cadillac se percutèrent durement, laissant des bouts de carbone sur la piste… Les sonores V-Series R. rejoignirent la voie de stands pour réparer les dégâts. Exit la menace américaine.
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